LA FUITE COMME UN LAPIN DU TYRAN SYRIEN BACHAR AL-ASSAD. LEÇON POUR LES DICTATEURS ?
L’histoire nous l’apprend: les dictateurs ne tirent jamais les leçons qu’elle leur donne à partir des déboires des autres adeptes de la terreur contre leurs propres populations traitées comme du gibier. Un individu borné et sanguinaire comme le président syrien Bachar al-Assad, vient de l’apprendre à ses dépens en fuyant comme un rat des champs poursuivi par des gourdins, le 7 décembre 2024. Il a ainsi signé lâchement la fin de son régime criminel et haïssable.
Il a succédé à son tyran de père, Hafez al-Assad. À eux deux, ils ont totalisé cinquante années au pouvoir, transformant une république en royaume.
Réputé pour son tribalisme, le clan Assad avait privatisé le pays à son seul profit. L’armée, l’administration, les affaires, la justice, toutes les institutions étaient leurs propriétés. Tous les dirigeants complices mafieux ont fui avec le tyran en abandonnant les troufions de leur ethnie face aux libérateurs armés. Ces anciens matamores à la gachette facile parmi les civils, ont aussi fui sans combat en se réfugiant, la peur au ventre, dans leur région d’origine. Leur avenir: réfugiés ou chômeurs ?
La déculottée du clan Assad a été saluée par la population en liesse. Et pourtant, Bachar al-Assad s’offrait des scores électoraux frisant les 90% ! Cinquante ans de gâchis pour le peuple syrien gouverné contre son gré par une clique de prédateurs corrompue sans foi ni loi.
Les nouveaux maîtres islamistes sauront-ils tirer les leçons de l’échec du clan Assad ? Je n’y crois pas, hélas. La lutte de libération du peuple martyr syrien risque d’être encore longue. Un autre régime de terreur va remplacer un régime de terreur. Il arrive que l’Histoire bégaie en tournant en rond jusqu’à ce que les peuples opprimés trouvent une porte de sortie en ligne droite pour rompre avec l’ordre ancien haï.
Le continent africain, sous la botte des satrapes civils et militaires, a été transformé en une terre de dictatures tragi-comiques. Bien souvent, des minables en costumes-cravates ou en treillis militaires s’emparent du pouvoir pour s’offrir un banquet et des orgies permanents pendant que le peuple végète dans la débine. Plus voleurs que des mange-mil dans le champ d’un paysan, leurs fortunes, véritables péculats, se comptent en milliards. Et pendant ce temps, le budget national plonge dans le rouge sans issue. L’incurie de leur gouvernance de merde est souvent masquée par de faux chiffres rigolos comme ceux de leurs élections présidentielles farcesques.
Quand donc ces histrions et bourreaux comprendront-ils ce proverbe guin: » La chute est plus rapide que la descente. » ?
À qui le tour ?
Ayayi Togoata APÉDO-AMAH